Invités d'honneur 2012

Alain Bonnefoit suit les cours de l'Ecole des Arts Appliqués et de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris puis s'inscrit à la section "Gravure et Sculpture" de l'Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles. De retour à Paris il est l'élève de Volpi avec lequel s'établira une chaleureuse collaboration, début d'une amitié fidèle. Sa vie artistique le mène en Toscane dont il découvre la beauté des paysages, et aborde le nu féminin qui deviendra, dès 1965, sa forme d'expression favorite. 

Depuis 1953, Alain Bonnefoit a exposé dans une multitude de galeries en France, Angleterre, Belgique, Suisse, Allemagne, USA, Corée, Russie, Tahiti et au Japon où il se rend pour la première fois en 1973. Profondément impressionné par ce pays et par sa culture, il découvre et étudie la technique du "Sumi-e", dont on peut dire aujourd'hui qu'il en est devenu un "Maître" tant il la maîtrise avec une grande dextérité.

Fin des années 90, il s'adonne aux techniques mixtes, jouant avec le matériau utilisé, papier ou toile de jute, lui permettant de réaliser des oeuvres de grands formats.
Alain Bonnefoit est aussi sculpteur aimant travailler le bois, l'albâtre ou le marbre.

Il partage sa vie entre la France, la Corée et le Japon.
Tous ces pays lui ont consacré des expositions prestigieuses : la Monaie de Paris, la Chapelle des Jésuites à Chaumont, Château de Vascoeuil, Musée Marino Marini de Florence, Musée Civico de San Gimignano, la Chapelle Sant Augustino de Pietrasanta, Musée d'Art Contemporain de Kwang-Ju en Corée, Park Tower à Tokyo...
 

"Peintre des Vénus" comme le qualifiait Hervé Bazin, Alain Bonnefoit nous émerveille par son coup de crayon...rêve, sensualité, érotisme. Sans jamais tomber dans la vulgarité, toute son oeuvre est consacrée à la femme et à ses courbes... L'intensité avec laquelle l'artiste s'attache à magnifier la femme allanguie ne fait que refléter sa croyance en une totale féminitude, soulignée par la grâce de son trait et la douceur de ses courbes.
La lumière est le maître-mot de ses oeuvres qui, plus que les sujets qu'il surprend dans leur impudique candeur, sait rendre le velouté de leurs formes dévoilées sur un fond d'austérité académique ou d'environnement abstrait.
Pour cet artiste aux talents multiples - dessinateur, peintre, graveur, lithographe, sculpteur...- l'érotisme est avant tout raffinement et la sensualité un état d'esprit et un art de vivre.
Alain Bonnefoit a également signé quelques uns des plus beaux livres de notre époque.
 

"Alain Bonnefoit est un enfant dont l'émerveillement sans cesse renouvelé ne tarira jamais. Le corps de la femme est son éternel Graal qu'il poursuit sans cesse. Son trait fera encore des milliers de kilomètres sur la courbe des hanches ou sur les contours de leurs seins. Il n'en sera jamais rassasié pour autant. Nous non plus.
C'est un perfectionniste qui sait qu'on n'atteint jamais la perfection.
Un amoureux du beau attiré par le sublime.
Un amoureux de la vie tout simplement."   Pierre Perret

Danièle Dekeyser fréquente différents ateliers de peinture et sculpture de 1980 à 1985. Puis forte de cet enseignement, elle décide de se consacrer entièrement à la sculpture sans pour autant oublier le dessin qu'elle affectionne et pratique toujours et dont elle expose régulièrement mines de plomb, fusains ou sanguines. Très vite elle est présente dans des salons ou des galeries  et est invitée d'honneur dans bon nombre de manifestations artistiques et d'expositions de groupe , participant aussi à des salons internationaux qui la conduisent dans plusieurs pays étrangers.

Danièle Dekeyser a obtenu au fil de sa carrière de nombreuses récompenses. Citons entre autres : le Prix du Président de la République au Salon Interministériel en 1995 ; la Médaille de la Ville de Paris en 2001 ; le Grand Prix Andrei-Graec de la Fondation Taylor en 2002 ; la Médaille d'Or du Salon Violet en 2004 ; la Médaille d'Or du Salon des Artistes Français en 2006...   

Il y a quelque chose d'éternel dans les sculptures de Dekeyser, quelque chose d'indéfinissable qui nous séduit et nous montre le chemin d'une réflexion sur l'humain. Chacune de ces femmes que l'artiste nous offre à contempler dépasse largement le simple côté anecdotique ou descriptif. Il y a en plus tout ce que l'on ne voit pas et que l'on ressent, tout ce qui n'est pas dit et que pourtant l'on entend. Un certain dépouillement, une lumière qui "s'accroche" avec ténacité aux courbes paradoxalement anguleuses, une patine qui vêt les formes des modèles, tout est là pour créer avec passion une sorte de nouvelle mythologie dédiée à la Femme dans tous ses états, de la jeune fille rêveuse à la mère, de l'écolière effrontée à l'étreinte passionnée.  

Toutes les oeuvres de Dekeyser sont empreintes d'une spontanéité, je dirai même d'une vérité semblant naître, jaillir d'un coup de la terre modelée, avec sensualité et délectation. Il y a là un véritable échange presque un dialoque entre l'artiste et la nature humaine, entre une inspiration, au sens étymologique, de la vie et un souffle créateur. Dekeyser sait retransmettre dans la matière ce qu'elle perçoit en son coeur, traduisant avec talent et un métier habilement maîtrisé une approche sensible d'une perception vitale hors du commun.   

D'ailleurs le maître d'Etampes, Philippe Lejeune, a dit d'elle : "Le sculpteur Danièle Dekeyser donne une leçon de probité artistique. Elle sait que l'extravagance n'est jamais une nouveauté et que rien ne remplace un métier classique. Plus ses règles sont impératives, plus la tension augmente entre l'inspiration et le métier. Heureuse difficulté qui oblige à franchir un obstacle et qui met en valeur le talent."

                                                                    Patrice de la Perrière
                                                                    Directeur de la publication et rédacteur en chef
                                                                    du magazine UNIVERS DES ARTS